Ouverture du premier Sommet Mondial virtuel sur le Caoutchouc

  
  
08 / 06 / 2021

Ouverture du premier Sommet Mondial virtuel sur le Caoutchouc

Au moment où s’ouvre le sommet mondial sur le caoutchouc, je tiens à rendre hommage à l’International Rubber Study Group (IRSG), pour avoir choisi la Côte d’Ivoire pour abriter ce Sommet international.

La Côte d’Ivoire ressent ce choix comme un insigne honneur et un immense privilège d’être ce jour, le pays co-organisateur de cet évènement mondial qui est le 1er du genre, en mode virtuel, bien entendu, dans l’histoire de l’IRSG. Il s’agit d’un défi technologique et numérique que nous entendons relever.

Le choix de la Côte d’Ivoire est aussi, et j’en suis persuadé, la reconnaissance du rayonnement politique et économique de notre pays sur l’échiquier mondial, sous le leadership de SEM Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire.

En Côte d’Ivoire, le secteur agricole demeure le moteur du développement économique, en raison de sa forte contribution à la mobilisation des recettes d’exportation, aux nombreux emplois qu’il fournit aux populations et au regard des revenus substantiels qu’il procure.

En effet, convaincu des conditions agro-climatiques favorables qu’offre notre pays pour la pratique de l’agriculture, le Père Fondateur de ce pays, j’ai nommé Félix Houphouët-Boigny, a pris l’option de faire de l’agriculture, le principal élément de croissance économique et de création de richesses. Cette volonté politique est poursuivie et renforcée par SEM Alassane OUATTARA dès son avènement à la magistrature suprême de notre pays.

Ainsi, dans son ambition d’inscrire la Côte d’Ivoire au rang des pays à forte croissance économique basée sur l’agriculture, il a décidé de relancer le secteur agricole par le retour à l’investissement, cette fois ci, porté majoritairement par le secteur privé, à hauteur de 60% du PNIA1.

En outre, des réformes sectorielles ont été entreprises par les structurations en Interprofession des différentes filières en vue d’en améliorer la gouvernance.

En ce qui concerne l’orientation actuelle de la politique agricole, l’ambition du Gouvernement Ivoirien est de parvenir à la transformation structurelle de l’économie agricole, en la faisant passer d’une économie agricole de subsistance et exportatrice de matières premières, à une économie agricole à forte valeur ajoutée, tournée vers le marché. C’est dans cette optique que se conçoivent la plupart des chantiers dans le cadre du Programme National d’Investissement Agricole de deuxième génération (PNIA 2).

La mise en œuvre des mesures du Gouvernement à travers les stratégies sectorielles ont permis à notre pays de consolider sa position de premier producteur mondial de fèves de cacao, de noix de cajou et de noix de cola ; de deuxième producteur africain de l’huile de palme, de premier producteur et exportateur africain de banane dessert.

Pour ce qui est du caoutchouc naturel qui sera au centre de nos préoccupations pendant ces quatre jours, la Côte d’Ivoire en est le 1er producteur africain et occupe la 4ème place au niveau mondial avec une production de 950 000 tonnes en 2020.

Après les difficultés rencontrées les trois dernières années, la filière Hévéa doit rapidement retrouver son équilibre. L’Etat vise la transformation de toute la production nationale, grâce aux mesures d’accompagnement et la forte implication des acteurs dans la première transformation locale.

Ainsi, l’Etat s’est donné pour objectif de soutenir l’accroissement des capacités d’usinage du caoutchouc naturel de 400 000 tonnes supplémentaires d’ici à 2025 et d’améliorer le revenu du producteur.

La question d’amélioration du revenu des producteurs me tient particulièrement à cœur. C’est pour cela qu’en 2020, j’avais instruit mes services d’introduire une fiche projet dans le cadre du Programme d’Urgence du secteur Agricole – COVID 19 (PURGA-COVID 19), à l’effet de fournir des appuis directs aux petits producteurs impactés par la pandémie à coronavirus. Cette fiche a été faite effectivement, puis validée par le gouvernement. Malheureusement, les ressources financières mobilisées dans le cadre du PURGA-COVID 19 n’ont pas permis de réaliser les appuis directs prévus en 2020.

Cette année, une dotation budgétaire spéciale a été octroyée à mon département ministériel, pour un plan de soutien économique, social et humanitaire dédié aux filières légumières et maraichères et aux filières organisées. J’ai expressément demandé à mes services de réserver 5,19 milliards de F CFA, correspondant au reliquat du budget qui était prévu pour la filière Hévéa dans le PURGA-COVID 19. Cela permettra de tenir la promesse qui avait été faite aux petits producteurs et cela leur permettra d’avoir des appuis directs pour soutenir leurs revenus.

Par la même occasion, cela permettra de clôturer le PURGA-COVID 19, car les reliquats en souffrance des autres filières seront également soldés. C’est au total 9,48 Milliards de FCFA de reliquat qui seront ainsi payés, toutes filières confondues.

Nous avons demandé à nos services de mettre en place un nouveau programme de soutien aux producteurs avec les 122,02 Milliards de FCFA restant de la dotation budgétaire spéciale de 2021 dont j’ai parlé tantôt. Cela a été fait et a été validé. Il sera effectivement exécuté cette année par mon département ministériel et, là encore, un appui de 3 Milliards de FCFA est prévu pour les petits producteurs d’hévéa. Cet appui permettra de consolider les efforts faits jusqu’à pour éviter une forte fragilisation des revenus des petits producteurs du fait des effets à moyen terme de la pandémie du COVID19.


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